Cet estaminet se situait au carrefour des rues Parmentier, Jeanne d'Arc et des Prés fleuris. Parmi ces 3 voies 2 ont changé d'appellation. Si pour celle de Parmentier il ne s'agit que du prénom pour rendre hommage à la résistante au détriment de l'inventeur de la pomme de terre, c'est celui de Jean-Jaurès qui emporta l'appellation champêtre.
L'estaminet Mucht'in dos, connu aussi sous le nom de cabaret vert, a cédé la place à un parking au carrefour des rues Parmentier et Jeanne d'Arc.La statue d'un bossu présent à l'intérieur du café était à l'origine de ce nom. L'anecdote rapportant que les clients avaient pris l'habitude en rentrant de dire " Much'tin dû, much'tin dos ! ". Situé au n° 3 de la rue Parmentier, une pancarte au dessus de la porte indiquait " Grand dépôt de vins ", ce qui ne correspondait guère vue la taille de l'établissement !
Albert Lebon a réalisé cette peinture de l'estaminet intitulée " Le cabaret vert " en rapport avec les couleurs des boiseries de ce café.
Tour à tour, diverses activités commerciales ont été exercées dans ce lieu, car outre un estaminet, ce fut un marchand de légumes et un fleuriste. Le fleuriste était de la famille Buysse, ceux qui avaient un autre commerce identique rue du Général de Gaulle, là où se trouve maintenant " Les Charmilles ", l'accueil de jour Alzheimer.
Ce terme médical éveillera t-il d'autres souvenirs ? Ce dont on se souvient, c'est que carrefour était fréquenté par de nombreux acheteurs qui y trouvaient également une boucherie et une épicerie, mais peu de stationnement. Il est maintenant possible de s'y garer, car cette maison a été détruite pour laisser place à un parking ... mais plus pour se rendre dans les magasins qui ont tous disparus !
Cette juxtaposition montre le même endroit à une vingtaine d'années d'écart. Le cliché de gauche a été pris par Henri Prévost junior, lors de la libération de Mons-en-Barœul, en septembre 1944. Sa voiture une traction Citroën fait face à l'estaminet. La photographie de droite a été utilisée, en 1925, par l'éditeur de cartes postales Laffineur Samin basé à Hautmont, on y découvre la porte d'entrée du café " Much'tin dos " avec l'inscription " Estaminet " peinte au-dessus de celle-ci. La maison de droite n'avait pas encore son auvent à l'époque. Les arbres sont ceux du Bois Gras.
La carte postale n° 14 de la série consacrée à Mons-en-Barœul par l'éditeur Laffineur-Samin, pris au bas de la rue Jeanne d'Arc. Sur ce cliché de 1925, les maisons de la partie droite ne sont pas encore construites, ce qui permet d'apercevoir l'école Sévigné et le clocher de l'église Saint-Pierre.
La photographie prise, lors de la libération de Mons-en-Barœul, en septembre 1944, par Henri Prévost junior, est d'une qualité médiocre. Effectuée avec un appareil qui n'avait pas la qualité des productions allemandes qui avaient servies à immortaliser le Fort de Mons-en-Barœul.
Il est très symbolique de constater que le prénom d'Antoine Parmentier, le promoteur de la pomme de terre, s'est effacé de la rue Parmentier pour laisser place, à celui d'une femme - comme cela est de mise actuellement selon des principes de parité - mais surtout de la résistante Jeanne Parmentier.
La rue Antoine Parmentier, dénommée ainsi depuis 1896, s'était appelée auparavant la rue Saint Martin et le petit chemin de Mons.
A l'angle opposé se situait l'épicerie du n° 2 de la rue des Près fleuris. Voir une suite ici. La rue des Près fleuris, ne garda ce nom qu'une petite décade, de sa création en 1910, pour devenir la rue Jean Jaurès en 1919.
L'estaminet a été démoli, pour des raisons mystérieuses, dans les années 70, pour laisser place à un parking.
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