Le métro

 









Mons-en-Barœul: un nouveau métro pour la ville


Dans les années 1990, la commune de Mons, dont la population a doublé avec la construction de nouveaux immeubles locatifs, se trouve totalement enclavée. Jusqu’à l’arrivée du métro…


Un article d'Alain Cadet


Les élus et notamment le maire de l’époque, sont résolus à pouvoir profiter de l’opportunité du projet d’une nouvelle ligne de métro entre Lille, Roubaix et Tourcoing pour obtenir son passage sur le territoire de la commune.



L'inauguration du tronçon monsois en 1995, avec Pierre Mauroy le président de la CUDL. - VDN


En 1983, un premier tronçon de métro entre Lille et Villeneuve-d’Ascq est mis en service. C’est la première ligne monde à utiliser la technologie du VAL (Véhicule automatique léger), imaginée par les chercheurs de l’Université des Sciences et Technologies de Lille 1. Ce nouveau métro est une attraction et une fierté. Malgré la note salée, la Communauté Urbaine de Lille décide de relier par ce nouveau moyen de transport urbain les communes de, Lille Roubaix et Tourcoing avec comme terminus : Lomme – Saint-Philibert et Tourcoing – Centre Hospitalier-Dron.

 

Un premier tronçon entre Lomme et la gare de Lille Flandres et mis en service en 1989. Pour la suite du chantier, le trajet naturel semble être celui du Grand- Boulevard. Le nouveau métro pourrait remplacer ainsi la vieille ligne du Mongy. Mais c’est sans compter sur le maire de Mons-en-Barœul de l’époque, Marc Wolf, appuyé par son collègue de Villeneuve-d’Ascq, Gérard Caudron. Ils militent tous deux pour un autre projet. Alors que son prédécesseur du début du siècle, Alexandre Delemar, s’était battu pour empêcher que le tramway à vapeur ne passe par Mons-en-Barœul, Marc Wolf est un chaud partisan d’un itinéraire de la nouvelle ligne de métro qui passerait par sa ville. Dans une interview récente, Marc Wolf évoque son combat d’alors :

 

« Le président de la communauté urbaine, Arthur Notebart, était sensible aux sirènes de La Madeleine. Tout socialiste qu’il était… Il avait des liaisons curieuses. Je me suis battu, pour le tracé finalement obtenu en 1990, parce que c’était une question d’aménagement du territoire : nous avions la hantise du ghetto. » 



L’accord de principe étant obtenu, reste à régler les détails. Après quelques épisodes houleux, un consensus sera trouvé pour un trajet qui emprunte l’axe des avenues Emile Zola – Acacias – Robert Schuman. Le percement par le moyen d’un tunnelier ayant été jugé trop onéreux, on construira finalement ce nouveau tronçon entre Mons-Sart et Fort-de-Mons en creusant une tranchée ouverte, que l’on refermera une fois les travaux achevés. Ce nouveau tronçon sera inauguré en mars 1995. D’une longueur de 3 km il comporte quatre stations dont trois sur la commune de Mons-en-Barœul qui sont les seules de cette ligne 2 à posséder un système de quai central, sans compter le garage souterrain Macdonald, pas très loin de Fort de Mons.