MONS-EN-BARŒUL. Nous sommes quelques mois avant la Seconde Guerre mondiale. Devant le bâtiment postal, les employés de cette noble administration, qui date du roi Louis XI, posent fièrement. Parmi eux, il y a au moins trois facteurs dont les vélos sont appuyés sur le mur. À gauche du bâtiment, se dresse la boulangerie Canis-Janssens. Elle va bientôt être détruite totalement dans le bombardement du 28 mai 1940. À cette époque, le magnifique édifice à la façade Art déco, construit en 1932, est au sommet de sa splendeur. Il fut considérablement dégradé lors de ce même bombardement du début de la fin mai de la Seconde Guerre mondiale.
La Poste continuera à y fonctionner jusqu'en 1972. La construction du Nouveau-Mons implique un glissement du centre-ville vers le nouveau quartier. La mairie, toute proche, et la Poste, déménagent avenue Robert-Schuman. Aujourd'hui, le bâtiment, amputé de quelques morceaux, abrite un établissement hospitalier : le Centre médico-psychologique qui dépend de l'Établissement public de santé mentale.
Treize personnes y travaillent. Elles reçoivent les enfants et les adolescents des communes de Mons-en-Barœul. Ronchin et Faches-Thumesnil. La boite postale jaune qui reste sur le mur est une sorte de clin d'œil à l'activité passée. Plus aucun facteur à l'horizon et lorsqu'il passe un cycliste, il est équipé à l'image des coureurs du Tour de France.
A. C. (CLP)
MONS-EN-BARŒUL. Érigé en 1932 au cœur du bourg historique, l'ancien bureau de Poste de la ville va y prospérer pendant une quarantaine d'années. En 1930, la commune compte 8 000 habitants. C'est un gros bourg rural tourné vers l'agriculture. Mais la proximité de la capitale des Flandres et la ligne de tramway Lille-Roubaix qui la traverse, concourent au développement de cette commune péri-urbaine. Le parcours du tramway emprunte la rue du Général de Gaulle. C'est l'artère commerçante de la ville. Au milieu, se trouve la mairie avec, juste en face, l'arrêt du tramway. C'était une bonne idée que d'installer le bureau de poste, juste à côté. Ce sera chose faite, dès 1932.
C'est un bâtiment moderne dans le style Art déco. C'est l'époque où les facteurs se déplacent encore à pied, mais, à la Poste de Mons, on est d'avant-garde ! Les facteurs ont été dotés de cet engin moderne qui s'appelle la bicyclette. A cette époque, la Poste est en plein développement. Elle vient de franchir le cap des 100 000 agents. On écrit beaucoup. Des lettres, mais aussi des cartes postales que livrent les facteurs à vélo ou que l'on dépose dans les boîtes aux lettres bleues de l'administration.
Quand c'est très urgent - C'est souvent une mauvaise nouvelle - On dicte le message à l'employé(e) du télégraphe. Il sera porté à son destinataire par le facteur, sous la forme d'un petit pli bleu.
UN DÉMÉNAGEMENT LIÉ À L'URBANISME DE LA COMMUNE
Le téléphone est très rare chez les particuliers. Pour passer un appel et joindre son interlocuteur, la plupart des gens doivent se rendre au bureau de Poste, avec son employé(e) et son standard à fiches. La Poste est aussi, avec le compte chèque postal, devenue une sorte de banque pour les familles modestes. Le 28 mai 1940, survient un événement fâcheux. Le quartier est bombardé par l'aviation allemande. La boulangerie Canis-Jansens, voisine, est totalement soufflée par une bombe. Le bâtiment postal subit de sérieux dégâts. Il continuera à fonctionner, tant bien que mal, pendant toute la durée de l'occupation.
Le 22 septembre 1944, en même temps que la mairie, la Résistance locale « libère » la Poste.
Dans les années 1950, un nouveau quartier, les Sarts, relie le Haut et le Bas de Mons. La tournée des facteurs s'agrandit. La décennie suivante, la construction de la ZUP parachève la transformation de cette commune rurale en ville. Mons frise les 30 000 habitants. La Poste est en plein « boom » ! Mais avec la construction du Nouveau Mons, l'urbaniste a prévu un schéma selon lequel la mairie et la Poste doivent déménager pour s'installer dans le nouveau quartier. Le bureau de Poste est transféré avenue Robert-Schuman en 1971. A. C. (CLP)