La rue Florimond Delmer, à Mons-en-Barœul
Un article d'Alain Cadet paru dans la rubrique Avant Après de la Voix Du Nord le vendredi 10 mai 2024.
Sur le document de 1910, les deux maisons monumentales de gauche, presque au bout de la rue, fleurent bon les années 1904-1906. On ne sait plus qui était Florimond Delmer, mais on sait comment ce secteur s’est développé. Carte postale © Collection privée de Jacques Desbarbieux.
Au tout début des années 1900, Honoré Vandorpe, riche industriel dans la fabrication du papier et président d’honneur de la fanfare de Mons-en-Barœul, offre un vaste terrain pour que l’on puisse y construire l’école primaire privée. Pour le remercier, elle va prendre le nom de Saint-Honoré.
L’héritage d’Honoré Vandorpe
Celle-ci abrite le logement de fonction du curé de la paroisse Saint-Pierre. Pendant les années d’Occupation, de 1940 à 1944, l’abbé Rousseau va y cacher de jeunes juifs, déguisés pour l’occasion en séminaristes. Dans les années 1910, hormis un espace, à droite, tout est construit. Pas un seul habitant de la rue ne possède une automobile. La rue est vide comme si personne n’y habitait.
Aujourd’hui, c’est le contraire ! Pour trouver une place de stationnement rue Florimond Delmer, il faut un coup de chance ! La rue a connu quelques hauts faits ces dernières années. Au cours de l’année 2013, un mystérieux inconnu perçait les pneus des voitures en stationnement par dizaines, puis, un jour, il s’est évaporé. Il y avait aussi à cette époque un amateur de bière qui produisait confidentiellement « La Florimond ». Il ne la vendait pas, mais l’accord tacite était que, lorsqu’on était en voyage, on lui envoie une photo du lieu avec, en premier plan, la bière artisanale de Mons. Ainsi le brasseur arborait-il fièrement son album avec la tête hilare de ses amis dégustant sa « Florimond »… à Pékin, New York, Rio ou… Maubeuge ! A. C. (CLP)