La Maison du projet

Mons-en-Barœul : la Maison du projet sera le couteau suisse du développement urbain

Les communes bénéficiant du Nouveau programme de renouvellement urbain (NPRU) doivent réaliser une Maison du projet. À Mons, cette construction parachèvera le nouveau centre et sera un pôle d’innovation urbanistique, architecturale, économique et humaine.

Publié dans la Voix du Nord le 23 mars 2016

La mairie avait imaginé boucler son centre-ville avec une brasserie. Mais sa rentabilité n’était pas assurée. Deux éléments sont venus changer la donne : L’obligation de réaliser une Maison du projet dans le cadre du NPRU et la montée en puissance du projet d’innovation économique Mons Fabrica. Il s’agit maintenant de construire un bâtiment, évolutif, pouvant accueillir ces deux activités tout en gardant de la place pour un espace de convivialité.

La Maison du projet en elle-même occupera 47 des 331 m². Une surface indicative puisque tout est pensé pour une grande modularité. C’est là que se tiendront les permanences, les ateliers urbains, les présentations... C’est-à-dire tout ce qui avait lieu au Lien lors du premier projet ANRU. Ce sont d’ailleurs les locaux de l’avenue Sangnier, qui vont accueillir la préfiguration de la Maison du projet, avant qu’elle ne puisse bénéficier de ses locaux plus fonctionnels.

Mons Fabrica regroupe une quinzaine d’acteurs autour d’un projet d’espace partagé de travail, avec la mise en commun d’outils (imprimante 3D) et d’expériences. L’association d’innovation économique bénéficiera d’environs 95 m².

Enfin, 62 m², toujours selon une valeur estimative, seront affectés à un espace de restauration. La mairie aimerait une forme innovante de fonctionnement. L'idée est, entre autres buts, de pouvoir accueillir les usagers de la salle Allende. Les travaux doivent commencer dans quelques semaines.

Le début de travaux durant l'été 2017.

Clichés de Jacques Desbarbieux © jeudi 20 juillet 2017

Article d'Alain Cadet publié dans la Voix du Nord du 25 juillet 2017

Clichés du jeudi 27 juillet 2017 © Jacques Desbarbieux

Article d'Alain Cadet paru dans la Voix du Nord du mercredi 2 août 2017

Clichés du jeudi 26 octobre 2017

Pépite

Cet immeuble se veut la signature architecturale de la nouvelle centralité monsoise. La Pépite a été dessinée par Thomas Coldefy, de l’agence d’architecture Coldefy et ses associés. Il se veut un angle du centre-ville enfin réalisé, avec l’hôtel de ville, la nouvelle salle Allende et la Maison du projet. C’est aussi le symbole de ce que permettent les deux plans de rénovation urbaine : passer d’une ex-zone à urbaniser en priorité (ZUP) à un écoquartier où des architectes exercent leur créativité. Derrière la façade métallique et végétale, dix étages d’appartements en accession à la propriété. La première pierre a été posée à la fin de l’été 2016.

De mon(s) temps

La ville de Mons-en-Barœul a subi de grandes opérations chirurgicales pendant un demi siècle (1960-2010). Après une transplantation de son cœur, des modifications de ses artères de circulation et de ses poumons de verdure, comme un grand malade il lui faut retrouver son souffle. Parmi les projets d'urbanisme, il faut remarquer celui de l'architecte Eugène Gabriel Pagnerre, qui dès 1925 avait imaginé le plan bleu reproduit ci-dessus, avec un centre rayonnant autour de la Place de l'Europe et des arrondissements numérotés en spirale comme pour la capitale parisienne.

Mons en panneaux

Les façons de voir orthographiée la ville de Mons-en-Barœul sur les panneaux est très disparate. Souvent les traits d'union font les frais d'une pseudo tentative de modernisme. Pourtant les traits d'union sont indispensables dans une ville écartelée entre deux zones très dissemblables. Entre le Vieux Mons et le Nouveau Mons subsiste une frontière. Espérons qu'avec le temps cette séparation s'estompera comme ce fut le cas entre le Bas de Mons et le Haut de Mons. De même le œ disparaît mystérieusement, comme avec la typographie sur internet qui uniformise ces particularités. Quelle surprise pour les étrangers, au sortir de la voie rapide, de découvrir que Mons en B. n'est nullement Mons en Belgique ! Nous en avons remis plus d'un sur le bon chemin ...

Couleur sépia

Qui se souvient du Château Ladrie ? Situé sur le territoire de Mons-en-Barœul, c'est une de ses nombreuses demeures qui ont été rasées. Grâce aux articles que vous trouverez en cliquant sur cette photographie, nous allons essayer de redonner vie à ce passé, sachant que nos racines seront les bourgeons et les fleurs à venir. En 10 ans, nous avons publié cinq livres. Successivement sont parus : Du village à la ville, Gabriel Pagnerre architecte de notre terre, les 2 tomes de Mémoires en images et celui des Regards Croisés. S'y sont ajoutés quelques brochures : La vie et l'œuvre de Gabriel Pagnerre et de son second cabinet d'architecture à Mons le Vert Cottage, ainsi qu'un fascicule sur la guerre 1914-1918 à Mons-en-Barœul. Peu de ville ont vu une telle production. Sans nul doute les bouleversements sont un peu à l'origine de ce travail de mémoire.

Verdure ... ne dure pas

Mons-en-Barœul bénéficie d'un atout indéniable au niveau de ses espaces verts, la plaine du fort, le bois Gras sont malheureusement des zones grignotées progressivement. Il existe aussi de nombreux parcs souvenirs d'anciens châteaux ou fermes. La poussée de l'urbanisme conduit petit à petit à réduire ces zones de verdure. Ainsi la plaine Picasso voit s'installer un nouveau béguinage, la petit fort a été englouti par un immeuble, comme d'autres zones de la plaine du fort qui sont devenues des parkings relais au pied du métro val pour le grand stade, une extension de la chaufferie, une nouvelle déchéterie ou une installation pour les gens du voyage.

Henri Chomette

L'architecte Henri Chomette a profondément modifié les 277 hectares du territoire de Mons-en-Barœul. Un première fois dans les années 60 avec la construction du lotissement des Sarts, puis par la réalisation de la Zone à Urbaniser en Priorité (ZUP). L'aspect final n'a guère respecté les projets initiaux d'une cité faite pour ses habitants avec une véritable réflexion sur l'art de vivre dans une grande nouvelle cité. Les jets d'eau et les fontaines ont été sacrifiés, les immeubles, comme les résidences América, complètement remaniés, au prix d'une sur-densification imposée par les financeurs.

Tissage Ply et Faure

Rue Pasteur en lieu et place de l'ancien tissage Ply et Faure une construction résidentielle a vu le jour. On y accède par l'ancienne entrée de l'usine située juste à côté de la maison du directeur construite par Louis Lucien Pagnerre, le père de Gabriel Pagnerre. Il reste un important espace de verdure juste à côté, qui réunit la rue Pasteur à l'allée Rubens, connu sous le nom des jardins de Daniel, qui espérons le ne seront pas phagocytés par le béton. Cliquez sur l'image pour découvrir la suite.

Chantiers

Mons-en-Barœul vit depuis des dizaines d'années au rythme des chantiers. La construction du métro entraina des perturbations pendant de longs mois sur l'axe de L'Europe. Cette artère connaît à nouveau un grand chantier prévu pour à nouveau plusieurs mois. On se souvient aussi des tranchées pour le passage des canalisations du chauffage urbain, ou des longs travaux de rénovation de la rue du Général de Gaulle. Bientôt l'avenue Marc Sangnier connaîtra les mêmes chantiers avant de devenir l'avenue Parc Sangnier. D'autres trouées sont à prévoir lors du passage de la fibre optique.

Transformations

Une des entrées de la ville a également été profondément modifiée, au niveau du pont du Lion d'Or et de l'accès à la voie rapide urbaine. Le tissu urbain a vu disparaître de nombreuses belles maisons bourgeoises, un atelier de l'architecte Gabriel Pagnerre, des commerces (boucherie charcuterie Coton, pharmacie Leroy, magasin de vélo, café), l'ancienne ferme d'Halluin et de plusieurs châteaux (Château Briand, château Vandorpe, château Kauffman dit château blanc) et l'institut gynécologique du Docteur Turgard. Reste la maison de la famille Devienne qui résiste.

......... Mons Avant - Mons Après .........

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