La Résidence de l’Europe poursuit sa mue

Mons-en-Barœul : la plus grosse « copro » au nord de Paris, la Résidence de l’Europe poursuit sa mue.

Un article d’Alain Cadet publié le 2 décembre 2022 dans la Voix du Nord

Depuis le milieu des années 1960, date de la construction de la résidence de l’Europe, elle n’avait connu que très peu de travaux d’entretien. Un programme de rénovation et de mise en sécurité a débuté l’an dernier. Il est en voie d’achèvement.



La coursive Sud est désormais achevée

 

Romain Dutrieux, chef de l’agence SERGIC de Mons et Francis Micmande, président du conseil syndical de la copropriété, ont accepté de faire le point sur l’avancée des travaux. Nous sommes au bout de la dernière ligne droite. « Il ne reste plus que les travaux d’embellissement, peinture, revêtements de sol, etc, des cages d’escalier », déclarent-ils. « En principe, tout devrait être terminé, en février 2023 ». Les derniers travaux visibles de l’extérieur, ceux de la coursive-sud (côté place Lyautey), viennent tout juste de s’achever. C’est la fin d’un marathon de longue haleine.

 

Facture réduite pour les copropriétaires

 

« Tout est parti d’un grave incendie survenu en 2007 », poursuivent les deux dirigeants. « Il a réduit en cendre plusieurs cellules commerciales au niveau de la tour C3. Il n’y a pas eu de victime mais on a frôlé la catastrophe ». Une première phase d’études a été menée en 2012 ce qui a permis de chiffrer les travaux. « L’enveloppe nécessaire dépassait les 6 millions d’euros, soit pour chaque copropriétaire environ 10 000 €. C’était une grande difficulté, car beaucoup de ces propriétaires ont des revenus moyens incompatibles avec cette dépense », confient les deux dirigeants.

 

Une deuxième phase pour permettre le ravalement des façades et la rénovation complète du système de chauffage pourrait entraîner à nouveau des travaux jusqu’en 2030.



Il devenait urgent de trouver une solution. Il n’était pas possible d’obtenir des subventions pour ce projet privé, sauf si une mise en demeure de faire les travaux était prise par la mairie ou la préfecture. C’est finalement le maire de Mons-en-Barœul qui a signé l’arrêté, permettant de monter un dossier de subventions.

 

Une deuxième phase à l’étude

 

Sur les 6,353 millions d’euros du projet, les aides de la MEL et de l’État (ANAH) vont se monter à 5,8 millions d’euros. En septembre 2020, une assemblée générale du conseil syndical décide d’engager les travaux. « Avec une participation moyenne d’un peu plus de 2 000 € pour chacun des copropriétaires, c’était plus facile d’obtenir la décision », précisent les deux dirigeants. L’immeuble a été revu de fond en comble : cloisons coupe-feu à tous les endroits sensibles, système d’arrosage incendie dans les locaux poubelles, alarmes, désamiantage, système d’aération refaits, interphones remplacés. La remise à neuf des coursives Nord et Sud a également été réalisée.

 

Cette première phase terminée, la SERGIC et le conseil syndical envisagent une deuxième phase. Elle est déjà à l’étude. Elle concerne le ravalement complet des façades et la modernisation en profondeur du système de chauffage. « Si tout va bien, la Résidence de l’Europe sera en chantier jusqu’en 2030 », concluent Romain Dutrieux et Francis Micmande.